Séfarades, l'une des deux divisions majeures des juifs selon leurs origines géographiques.
Ce terme désigne les communautés médiévales juives de la péninsule Ibérique et d'Afrique du Nord ainsi que leurs descendants, c'est-à-dire l'ensemble des communautés non ashkénazes, qui, elles, font remonter leurs origines aux communautés d'Europe du Nord et de l'Est. Les juifs des régions chrétiennes de la péninsule Ibérique, à la différence de ceux des régions musulmanes, furent lourdement persécutés et pour finir totalement expulsés en 1492 après la conquête chrétienne de la dernière enclave ibérique musulmane et l'unification de l'Espagne. Les séfarades s'enfuirent vers l'Afrique du Nord et les territoires orientaux de l'Empire Ottoman, puis établirent plusieurs communautés en France, en Hollande (surtout à Amsterdam), en Angleterre, en Italie, dans les Balkans (notamment Salonique en Macédoine), etc.
Les séfarades se caractérisent par leur langue vernaculaire traditionnelle judéo-castillane (le ladino), ainsi que par leur adhésion aux traditions babyloniennes, par opposition aux ashkénazes attachés aux traditions palestiniennes. De nos jours, les séfarades représentent environ 15 p. 100 des juifs du monde entier.
Le mot « séfarade » est aussi utilisé dans un sens élargi pour les juifs originaires d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient parlant l'arabe, le persan et ne possédant aucun lien ancestral avec une quelconque région européenne. Comme la plupart de ceux-ci ont adopté les traditions babyloniennes judaïques sous l'influence des séfarades, ils sont couramment englobés dans cette désignation.