Afrikaners, également appelés Boers, du terme néerlandais signifiant « éleveurs », groupe sud-africain descendant des Néerlandais et des huguenots français, parlant l'afrikaans.
Les Afrikaners représentent plus de la moitié de la population blanche de l'Afrique du Sud. Leur langue, leurs coutumes et leur religion se sont forgées durant plus de trois siècles d'une présence difficile sur ce territoire.
Les colons hollandais pénétrèrent pour la première fois en Afrique du Sud en 1652 et s'installèrent à la pointe sud du continent où ils fondèrent la ville du Cap. Ils se mélangèrent par la suite à la communauté de réfugiés protestants français, les huguenots, pour former la première population de Boers. Calvinistes radicaux, ils mirent en place une politique de ségrégation à l'égard des peuples noirs khoikhois et bantous. Lorsque les Britanniques commencèrent à coloniser le territoire en 1795, les Boers avaient déjà chassé la plupart des indigènes.
Après l'acquisition de la colonie du Cap par les Britanniques en 1814, puis l'intensification de leur colonisation, de nombreux Boers refusant de se soumettre à ce nouveau pouvoir émigrèrent vers l'intérieur du pays. La création de l'État libre d'Orange et des provinces du Transvaal fut la conséquence du Grand Trek, nom donné à ces vagues de migrations massives. L'opposition des Boers aux Britanniques déclencha la guerre des Boers (1899-1902), qui se solda par leur défaite et par le rattachement du Transvaal et de l'État libre d'Orange à la Couronne britannique. À partir de l'Act of Union (traité d'unification) de 1910, et jusqu'en 1994, les chefs du gouvernement sud-africain furent toujours des Boers. En 1948, ils mirent en place, avec le soutien de la population britannique conservatrice, une politique d'apartheid, ou de « développement séparé », qui instaurait une stricte séparation des races.