Akan, ensemble de peuples occupant la majeure partie du sud du Ghana et le quart sud-est de la Côte d’Ivoire. Ils étaient environ 5 millions en 1991.
Leur habitat s’étend de la côte à la savane arborée en passant par la forêt tropicale riche en bois tropicaux. Les tubercules (ignames, manioc et tarots), l’huile de palme et les bananes constituent la base de leur alimentation. La région est propice aux cultures de rente (café et surtout cacao) dont ces deux pays sont les plus gros producteurs du monde.
Les Akan de Côte d’Ivoire comportent trois groupes : les frontaliers du Ghana (Abron, Agni, et Nzima) les Baoulé (au centre), et les « lagunaires » au sud (Abè, Abidji, Abouré, Akyé ou Attié, Adioukrou, Avikam, Alladian, Ébrié et Éotilé). Au Ghana, les Akan occupent une vaste région située au sud et à l’ouest du fleuve Volta. Deux groupes se distinguent : les Akan de la forêt (Ashanti, Brong, Sefwi, Aowin, Wasaw, Kwahu, Asin et Denkyira) et ceux de la côte (Nzema, Ahanta, et Fanti). Les langues akan appartiennent au groupe kwa de la famille de langues Niger-Congo.
Les sociétés akan sont matrilinéaires et virilocales. Hormis quelques exceptions, les peuples akan sont organisés en royaumes. La royauté akan se distingue par le système de la double royauté, masculine et féminine. Le symbole du pouvoir royal est représenté par un siège en bois sculpté, provenant de l’ancêtre fondateur du lignage royal. À son intronisation, chaque souverain reçoit un siège consacré qui, à sa mort, devient l’habitacle de son esprit. Un hommage est rendu annuellement aux sièges des rois défunts à l’occasion de la fête de l’igname.
L’or est si présent dans la vie des peuples akan qu’on a pu parler, à leur propos, de civilisation de l’or (exploité industriellement au Ghana). Les Akan ont développé une culture artistique raffinée dans laquelle prédominent le travail de l’or (bijoux, masques), du bronze (poids à peser la poudre d’or, plaques décoratives) selon le procédé de la cire perdue, et la sculpture du bois. Pour toutes les raisons exposées, géographiques, historiques, politiques, économiques, artistiques, la culture akan tient une place importante en Afrique de l’Ouest.