Fang

 

Fang, peuple de langue bantoue (voir langues d'Afrique), partagé entre le nord et l’ouest du Gabon, la Guinée équatoriale et le sud du Cameroun. 

Ils étaient 180 000 en 1970 au Gabon, où ils constituaient un tiers de la population. Ils appartiennent au groupe ethnique plus vaste des Pahouins.

L’installation des Fang au Gabon est récente, issue de longues migrations dont l’origine pourrait être la Haute-Égypte. À partir du XVIIIe siècle, ils franchirent le fleuve Sanaga et se déplacèrent régulièrement vers le Sud-Ouest, qui représentait le pays de leurs ancêtres. Au XIXe siècle, ils occupaient toute la région de Yaoundé au Cameroun jusqu’au bas Ogooué au Gabon, en passant par la Guinée équatoriale.

L’agriculture était la principale ressource des Fang (manioc, ignames, maïs, bananes et arachides), complétée par la chasse et la cueillette et aujourd’hui par le commerce du cacao.

Les Fang étaient traditionnellement divisés en lignages patrilinéaires au sein desquels le pouvoir était détenu par l’aîné. Les lignages issus du même ancêtre, territorialement dispersés, se groupaient en clans. Le ngil, sorte d’association rituelle et judiciaire, réglait les conflits indépendamment des liens de parenté et assurait ainsi la cohésion entre les clans.

Au cours des rituels, les membres du ngil portaient des masques blancs au front bombé et au visage triangulaire traversé par une bouche de petite taille. Les yeux étaient marqués par deux petites fentes surplombées par des arcades sourcilières nettement soulignées.

On consultait les ancêtres pour les décisions importantes concernant le village. Les crânes des ancêtres étaient conservés à cet effet par chaque lignage dans un reliquaire en écorce, surmonté soit d’une statuette au long corps, aux membres courts et à la tête proéminente, soit d’une tête sculptée. Ces sculptures, qui perdaient toute valeur sacrée si elles étaient éloignées de leur reliquaire, ont fait la renommée de l’art fang.