Ndebele

 

Ndebele, population bantoue d’environ 500 000 personnes vivant en Afrique du Sud et au Zimbabwe. 

De langue bantoue (voir langues d'Afrique), les Ndebele d’Afrique du Sud ont émigré vers le Transvaal à partir du XVIIe siècle, et ceux qui vivent au Zimbabwe depuis le XIXe siècle sont issus des Ngonis du Natal. Ces derniers, les plus connus, ont formé l’éphémère royaume du Matabele au XIXe siècle.

En 1821, le chef ndebele Mzilikazi, un ancien chef militaire sous les ordres du roi zoulou Chaka, défia l’armée zouloue et dut s’enfuir avec ses troupes jusqu’à l’actuel Lesotho, puis jusqu’au Matabeland, où il installa un royaume organisé selon les même principes que le royaume zoulou. Son successeur, le chef Lobengula, étendit son pouvoir en absorbant différentes populations indigènes. Les Ndebele, en conflit avec les colons britanniques, furent vaincus en 1893 et répartis en différents districts.

De tradition pastorale, les Ndebele vivaient principalement de la culture du maïs, du millet, des haricots et des patates douces. Leur organisation sociale était patrilinéaire, et ils pratiquaient la polygynie et le lévirat, coutume qui voulait que l’homme hérite de la femme et des enfants de ses frères en cas de décès de ces derniers.

Le royaume du Matabele était divisé en trois classes : la classe supérieure d’origine ngonie, la classe intermédiaire comprenant les populations d’origine sotho, et la classe inférieure dérivée des populations proprement indigènes. Les hommes se regroupaient en classes d’âge, servaient dans des unités de combat et vivaient dans des villages fortifiés, même après leur mariage. Le royaume incorpora de nombreux villages indigènes qui conservèrent leurs traditions, mais le prestige des Ndebele était tel que de nombreux clans adoptèrent leur langue et leur culture. Cette structure sociale perdure encore de nos jours.