Zoulous (ou zulu), peuple de langue bantoue (l'isizulu) du sud-est de l’Afrique australe formé par l'intégration de plusieurs clans nguni opérée par Chaka au début du XIXe siècle à partir du petit clan des Zoulous.
Les Zoulous (d'Amazulu, « peuple du ciel ») sont actuellement près de cinq millions et vivent essentiellement en Afrique du Sud dans le Natal et les régions voisines. Leur économie était autrefois fondée sur la culture du mil et l’élevage bovin. Ils produisaient aussi de la bière de mil ou de sorgho, des peaux apprêtées, de la métallurgie artisanale, et de la vannerie. Leur art se manifeste dans la fabrication d'objets ornés de perles multicolores.
De tradition patrilinéaire, les Zoulous habitent dans des cases rondes groupées en un enclos circulaire appelé kraal, avec le bétail au centre. Beaucoup pratiquent un christianisme teinté de syncrétisme (églises « éthiopiennes »), mais restent très attachés à leurs cérémonies et à leurs costumes traditionnels. Plusieurs centaines de chefs traditionnels (mkhosi) payés par l'État, font office de juges coutumiers, distribuent les terres et assument mariages et décès (inhumation dans des peaux de bœufs). Le roi des Zoulous, Goodwill Zwelithini, couronné en 1971, a conservé toute son influence dans les zones rurales.
La politique de confiscation des terres au profit des Blancs au temps de l'apartheid et le développement des centres industriels ont obligé les Zoulous à vivre dans des cités dortoirs et à s'embaucher dans les fermes des Blancs. Les Homelands ou bantoustans (régions autonomes bantoues enclavées en territoire blanc) devaient être à l’origine, avec l’abolition de l’apartheid en 1990, de violents conflits entre les Zoulous partisans de le Congrès national africain et l’Inkatha, le parti traditionaliste zoulou favorisé par le pouvoir blanc pour concurrencer l'ANC. En 1994, à l'occasion de l'anniversaire de Chaka commémoré chaque année, un conflit a éclaté entre le roi des Zoulous, Goodwill Zwelithini, partisan d'une Afrique du Sud unitaire, et son oncle Mangosuthu Buthelezi, chef de l'Inkatha, Premier ministre de son royaume, opposé à la présence de Nelson Mandela.